Frankenstein ou le Prométhée moderne

Malgré le fait que ce soit un classique littéraire, Frankenstein ou le Prométhée moderne ne m’a pas totalement convaincu.

Tout le monde connaît l’histoire de Frankenstein, qui transgresse la science et arrive à créer un être vivant dont on ne connaît pas le nom. But ultime de sa vie mais qui va au final se retourner contre lui.

Mary Shelley commence donc son roman par un incipit épistolaire où Robert Walton couche par écrit à sa sœur, les confessions de Victor Frankenstein et de l’être qu’il a créé. L’histoire aurait pu continuer de la sorte pour garder son intérêt mais nous nous retrouvons dans un récit de narration qui perd un peu de son potentiel.

Nous nous situons donc au cœur de la vie de notre protagoniste et allons vivre avec lui les chamboulements de sa vie.

La science est un domaine qui intrigue énormément mais il faut savoir en fixer les limites. Arriver à créer un être vivant, totalement autodidacte, capable de ressentir des émotions et faire la différence entre le bien et le mal me paraît un peu tiré par les cheveux.

Malgré tout, lorsqu’une personne passe autant de temps de sa vie sur un projet, pour lui tourner le dos dès qu’il aboutit est réellement surprenant, surtout quand on choisit d’en faire un être aussi hideux.

Du coup je n’ai pas du tout réussi à m’attacher au personnage de Frankenstein ni lors de ses différentes péripéties.

Concernant le monstre qu’il a créé, j’ai trouvé que cela ressemblait fort à une étude réaliste et minutieuse de la société. Il existe de toute évidence des personnes qui sont totalement autodidactes au contact des autres, donc sa rencontre avec une famille dans les bois ne m’a pas dérangé.

Ensuite le fait de rejeter une personne qui est totalement différente de nous est bien monnaie courante dans notre société donc j’ai trouvé cela plausible aussi.

Cependant, qu’un être bienveillant qui ne demande que de l’amour se retrouve à basculer du côté obscur parce qu’il est rejeté par le monde me paraît assez excessif.

Il est évident que dans la vie on a besoin de se sentir entouré et aimé mais je ne pense pas que l’on en vienne à tuer si ce n’était pas le cas.

Les descriptions étaient extrêmement longues et pas forcément nécessaires. De toute évidence le cinéma a très mal retranscrit cette histoire qui n’a relativement rien à voir, en-dehors de la création de l’être vivant.

Je n’ai donc pas vraiment été conquise par ce classique littéraire même si certains points étaient intéressants.

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